Correspondance
« Je m’étais juré pourtant d’écrire sur ton incroyable suite de corps, de jambes surtout, sur ton délire de vivre les corps en mouvement jusqu’à te laisser prendre par leur marche, leur danse, et ta transe personnelle.
L’on sait à quel point un dessin appelle un dessin, que le pinceau est en suspens, plein de couleur ou de liquide, prêt à saturer le papier pour dire ce qui nous appelle, instinctivement. L’un appelle l’autre et tu es dans cette transe depuis un moment, elle est ton vocabulaire du moment – celui qui va t’aider à aller vers plus d’épuration (pourrait-on penser) Que ces orteils écrasés au sol, ces chevilles qui se soulèvent aident les corps à se dresser. Cela deviendra-t-il un jour un corps droit, lumineux, érecté dans sa magnificence, celle d’exister en face, simple, muet de signes mais parlant de beauté intérieure ?
Je te sais depuis le début à la recherche de cette simplicité pour l’instant as-tu besoin de tous ces dessins, de ces fresques qui tournent autour de ta vie, en la meublant comme un rempart de dit avant de dire « enfin » ? Nous sommes tous en devenir et l’on a intérêt à ne pas dévier de ce que l’on pressent en soi, ne pas déroger à notre exigence. »
Yvon LE CORRE, Aventurier Voyageur, Artiste Peintre et Ecrivain